J’ai mis bien trop longtemps à écrire mes premiers mots sur ce webzine/blog/site/lieu de liberté où je peux partager mes écrits/découvertes/passions/valeurs avec vos yeux, et peut-être bientôt, vos oreilles. Cette première phrase est bien trop longue, ce qui est très peu conventionnel pour le web – on privilégie normalement une courte maxime et non une tirade afin que notre ami Google nous apprécie – mais elle a le mérite d’exister. Car oui. A défaut du syndrome de la page blanche, j’ai rencontré le syndrome de l’imposteur. Avant même de poster. Ironie de la vie, c’est bien souvent le même syndrome qui vient frapper à la porte de tous mes rêves. Alors aujourd’hui, mon ami Pierrot, je te vole ta plume et rédige mes premiers mots. Comble de l’audace, je n’écris pas pour toi, mais pour moi.
“Chère bluemeryl,
Le bonheur que me procure notre première rencontre me laisse sans voix. Alors, comme à mon habitude, j’use de mes mots pour traduire mes maux. Trop longtemps étouffée par la pression de ne pas être à la hauteur pour toi, j’ai fait le choix de ne pas être.
Mais j’ai appris que la peur n’existait pas. Seuls ses symptômes la font vivre au travers de notre existence. Pendant des années elle nous tient par la main, nous raconte des belles histoires avec des si qui font des là. Dans tous ses récits, elle se place en héros. Nous n’avons pas peur du fait, mais de la peur elle-même. Alors, Peur, je réfute tes si et écris mes là.
Mes idées pour toi ne manquent pas. Et pourtant… Ecrire le premier article me semblait impossible. Pourquoi ? Parce qu’il serait le premier. Le/la premier(e). Qui a décidé de l’importance qu’on donnait aux premières fois ? Comme si elles définissaient la suite, alors qu’en réalité, elles ont l’importance qu’on leur donne. L’expérience est bien plus significative. On peut voir en elle un grand sage ayant beaucoup vécu, une girlboss ayant affronté de nombreux échecs, un MOF pâtissant sa recette emblématique de la tarte aux fraises pour la énième fois. Moi, j’y vois simplement une addition de premières fois. Uniques, puissantes, riches et personnelles. Le dernier jour de notre vie peut aussi être le premier.
PS : Je t’aime déjà.”
« Un voyage d’un millier de kilomètres commence avec le premier pas. » LAO-TSEU (6ème s. av. J.-C.)
Ceci est mon premier pas. Des mots d’amour pour cette nouvelle histoire qui en sera remplie.