J’admire Monet. J’adule Dalí. J’adore Karl. J’aime Coco. Tous/Toutes sont différent(e)s. Pourtant, ils ont en commun deux choses. La première, et pas des moindres, l’amour que je leur porte. La deuxième, moins évidente, ce sont des artistes. Ils/Elles ont été les pionnier(e)s d’un mouvement, d’un style qui a fait d’eux/elles des icônes. Des artistes iconiques qui de par leur talent ont mon éternel respect.
Mais qu’est-ce qui fait d’un humain un(e) artiste ?
Cette question pourrait être un sujet de philosophie au bac. Ou d’un débat entre amis autour d’un verre en terrasse (nostalgie de nos vies d’avant). Alors à défaut de repasser mon bac ou de siroter un monaco au bar Les Frères Cailloux, je me pose la question. Quel est le fondement d’une âme artistique ?
De prime abord, j’aurais tendance à dire qu’on né artiste ou on ne l’est pas. Mon ainé a toujours su dessiné. Moi, je tentais de m’exprimer avec des crayons. Mon tracé artistique a finalement toujours été l’écriture. Mes trois plus grands regrets sont de ne pas savoir chanter, de ne jamais pouvoir rencontrer Louis De Funès, et de ne pas savoir dessiner. In fine, je ne me sens pas artiste et j’envie jalousement et admirativement ceux/celles qui le sont.
Et puis, de prime à babord, j’ai maintenant tendance à écrire qu’un(e) artiste c’est une personne mettant sa sensibilité à profil de sa créativité.
A l’inverse de ceux qui naissent un pinceau dans une main et un chevalet dans l’autre, Lucas Hirt, étudiant en art à la minute où je pianote sur mon clavier, ne remplit pas les cases de ma première vision d’un artiste. Il n’est pas né artiste, mais l’est devenu.
J’ai la chance de le compter parmi mes précieux talentueux amis. Alors, comme chaque secret qui n’est précieux que lorsqu’il est partagé avec la bonne personne, je vous partage sa vision d’un(e) artiste.
“Quelqu’un qui exprime des choses plus ou moins personnelles à travers des supports qui peuvent être très différents”
Edgar Degas disait “Le dessin n’est pas la forme, il est la manière de voir la forme.” Oui Lucas, je te place entre Monet, Coco et Degas. Parce que oui Lucas, il n’y a pas de petit(e) ou de grand(e) artiste. Si il y a bien une chose que m’a appris l’art, c’est qu’il vit en chacun de nous. Il n’attend qu’une chose, être libéré. Aujourd’hui, j’ai compris qu’écrire cet article faisait de moi une artiste. Alors, sans prétention aucune, je me permets moi aussi de m’immiscer au milieu de Karl, De Funès, et Victor Hugo.
“L’art n’a que faire des lisières, des menottes, des bâillons ; il vous dit : Va ! et vous lâche dans ce grand jardin de poésie, où il n’y a pas de fruit défendu. L’espace et le temps sont au poëte. Que le poëte donc aille où il veut, en faisant ce qui lui plaît ; c’est la loi. Qu’il croie en Dieu ou aux dieux, à Pluton ou à Satan, à Canidie ou à Morgane, ou à rien, qu’il acquitte le péage du Styx, qu’il soit du sabbat ; qu’il écrive en prose ou en vers, qu’il sculpte en marbre ou coule en bronze ; qu’il prenne pied dans tel siècle ou dans tel climat ; qu’il soit du midi, du nord, de l’occident, de l’orient ; qu’il soit antique ou moderne ; que sa muse soit une muse ou une fée, qu’elle se drape de la colocasia ou s’ajuste la cotte-hardie. C’est à merveille. Le poëte est libre. Mettons-nous à son point de vue, et voyons.” Victor Hugo